Entre soucis écologiques et touristiques, que faut-il faire ? Deux experts témoignent :
Selon Dimitri Treseo, membre de l’association écologiste Venisea, « le passage de ces géants fragilisait l’écosystème puisqu’ils polluaient l’écosystème fragile de la lagune ».
Cependant, Gianluca Torere, patron d’une chaîne de restaurants italiens, ne partage pas cet avis : « Malheureusement, depuis cette interdiction, toute la ville et le centre historique sont en crise, puisque nous voyons arriver beaucoup moins de touristes et avons perdu des millions d’euros ».
Néanmoins, des solutions ont été trouvées, comme certaines exceptions pour les plus petits bateaux ou la possibilité, pour les nombreux touristes, d’accoster dans la ville de Marghera et de se rendre en train à Venise.

En effet, selon l’Unesco, certains facteurs comme le tourisme de masse ou encore comme les inondations chroniques qui dégraderaient les bâtiments et déstabiliseraient l’écosystème de la lagune.
De plus, il se trouve que le réchauffement climatique aurait un effet amplificateur sur ces dégradations.
Venise est une ville particulièrement exposée aux inondations et ainsi s’ajoute au tourisme de masse un autre phénomène, l’acqua alta. Ce sont des inondations, plus prononcées entre l’automne et le printemps, correspondant à des pics de marée particulièrement prononcés et entraînant, de ce fait, la submersion de la ville. Le projet « MOSE », pourrait être une solution, puisqu’il s’agit de 78 digues flottantes capables de s’élever quand le niveau de la mer monte trop afin de protéger la ville.
A voir si ces digues auront, dans les années à venir, l’effet escompté !