À Venise, les verriers de Murano s’alarment face à la hausse du gaz.
Dans la lagune de Venise, l'île de Murano se bat pour sa survie. Seule une étroite bande de mer sépare cette petite péninsule de la célèbre ville de Venise. La ville de Murano a sa propre identité : elle est réputée pour sa longue tradition du travail du verre.
L'explosion des prix du gaz affecte des pans entiers de l'économie italienne, jusqu'aux célèbres verriers de l'île de Murano à Venise, très inquiets face à leurs factures de gaz qui affichent des hausses allant de 400 à 600%.
Mais depuis le mois d'octobre, le prix du gaz a grimpé en flèche, en passant à près de 2 euros le mètre cube. Cela représente un coût supplémentaire de 8 millions d'euros chaque année. Une augmentation difficile à supporter sur le long terme pour Simone Cenedese, maître verrier : "Pour nous le gaz naturel est l'un des éléments les plus coûteux de notre activité. Nous pouvons nous débrouiller pendant quelques mois, mais ce serait impossible de le supporter plus longtemps".
Quelques fours ont déjà été éteints de force, même temporairement, en attendant des jours meilleurs. Mais le coût de leur réactivation est élevé, et certains pourraient ne jamais être rallumés.